La Gazette des Tritons n°24
Bulletin d’information du Clan des Tritons
Septembre 2001
" Si ce n'est pas dans la Gazette, c'est que ce n'est pas net ! "
Clan des Tritons 7 Place Théodose Morel 69780 Saint-Pierre-de-Chandieu
(
04 72 48 03 33Mél :
clan-des-tritons@club-internet.frDirecteur de publication
: Jean Philippe GrandcolasComité de rédaction : Fabien Darne - Jean Philippe Grandcolas – Guy Lamure - Laurent Maldès – Philippe Monteil - Alain Moreau - Alex Pont –
Benjamin Richard – Jean François Rodriguez - Claude Schaan
Comité de lecture et de censure : Brigitte Bussière
Créée en septembre 1995.
Parution pluriannuelle à caractère trimestriel.
Tirage : 60 exemplaires.
Diffusion : membres + sympathisants + bibliothèque F.F.S. et C.D.S. Rhône.
Diffusion par mél et sur site Tritons
Abonnement par courrier : 20 francs/an
Reprographie F.F.S. - Monique Rouchon
28 Rue Delandine 69002 LYON
Réunion du club le mardi à 21H00
au local du C.D.S. Rhône
28 Quai Saint-Vincent 69001 LYON.
Réunion principale le 1er mardi du mois.
Les colonnes de cette gazette sont ouvertes à tous.
Sommaire :
Editorial
Je dédie cette Gazette à Roger Delmas, envolé ce 23 juillet 2001. Cet été, les activités se sont principalement cantonnées sur le Vercors et la Pierre-Saint-Martin : désobstruction au scialet TA28 et " affinage " du Gouffre des Partages. D’ailleurs les écrits en disent longs sur les activités pyrénéesques ! Bonne lecture.
Jean Philippe Grandcolas.
!
&Le compte-rendu des sorties
Pérégrinations Burbanchoises
1 - dimanche 25/02/01 : prospection du haut de la falaise du lieu-dit
"Forvier" jusqu'à la cascade dominant les Hopitaux puis remontée du bief alimantant cette chute jusqu'au cirque de Valouse - repérage de 5 départs( 3 au niveau du sol et 2 en hauteur dans le cirque ) - communes de La Burbanche et de Prémillieu - carte IGN bleue 1/25000 n° 3231 Ouest
2 - dimanche 25/03/01 : prospection d'une partie de la rive Nord du lac des Hopitaux suite à l'apparition d'une source temporaire sourdant pour la première fois sur cette berge - remontée d'un important lit de torrent fossile du bord du lac jusqu'au pied de la falaise - à cet endroit s'ouvre sur un ressaut de 1.5m une entrée de ~0.5m de haut par ~1.5m de large d'où s'est échappée cette source - la suite se présente sous la forme d'un grand " four de boulanger " incliné sur l'intérieur - le fond est occupé par un bassin d'eau empêchant l'exploration - peut-être un départ à gauche – pas de courant d'air - carte IGN bleue 1/25000 n ° 3231 Ouest - exploration d'une grotte ( à ~50m au nord-ouest de cette source en pied de falaise ) de 4m*4m*10m de profondeur - cette grotte est inconnue des autochtones - sol s'élevant de l'entrée vers le fond et constitué de remplissage ; pierres , blocs , argile de décomposition , racines - carte IGN bleue 1/25000 n° 3231 Ouest
3 - dimanche 01/04/01 : retour à la source - le niveau du bassin s'est abaissé dégageant un passage impénétrable au fond à droite mais l'explo reste humide - relevés de dimensions : profondeur 3m , direction plein nord - pas de courant d'air mais à revoir à l'étiage.
Compte-rendu de Claude Schaan.
2/3/4 juin 2001 : Savoie
Rassemblement National F.F.S. à Aillon-le-Jeune.
Part. Tritons : Roger Laurent – Fabien – Alexandre – Benjamin – Laurence – les Kalliatakis.
A la fin de l’A.G., présentation des 3 nouveaux membres d’honneur de la Fédération, dont Roger Laurent.
Snif !
Nous n'avons pas eu le prix Martel de Joly malheureusement. Nous avons eu 15 sur 20 de moyenne et l'expédition AKL en Chine a eu 15,6...
On a bien les b... par ce que l'année dernière on ne l'avait pas eu, parce qu'on était les seuls candidats...
Apparemment, ce qui est valorisé c'est l'écrit et non l'explo en elle-même, alors c'est sûr AKL avec leur 4 rapports d'expé, ils ont plus de poids !
Du coup ça nous fait quand même 5 000 FF de moins dans la caisse...
On s'y recollera dans quelques temps avec un chouette bouquin.
Compte-rendu de Fabien.
Jeudi 14 juin : Ain
La Burbanche
Participants : les 3 rtétistes Claude Schaan , Thierry Delavaloire , Guy Lamure.
But de la sortie : atteindre un départ en paroi + tester le GPS.
Départ mercredi soir de la Croix-Rousse ; arrivés à La Burbanche, on a juste le temps de boire un punch en terrasse avant l'orage - bouffe et dodo – Le lendemain matin c'est le grand beau, on laisse la voiture au niveau du 1er virage en épingle à cheveux sur la route de Grand Tare à la Grange des Prés et Claude nous guide jusqu'au petit cirque au pied de la cascade du Bief de la Valouse . Thierry reste en bas pour guider la descente ; Claude commence l'équipement avec une corde de 35m au milieu des arbustes et des ronces, mais il est obligé de remonter prendre la corde de 30m pour finir l'équipement ; malheureusement il s'est trop décalé sur le côté droit lors de la descente et malgré plusieurs tentatives, il ne parvient pas à atteindre le départ en paroi. Pendant ce temps avec Thierry on fait des essais avec le gps, d'abord en forêt puis dans un champ près de la route. Je déséquipe et avant de repartir on fait la topo d’une petite grotte vers le haut de la cascade. En début d'après midi on va au pied des falaises des Grandes Raies en rive Est du lac des Hôpitaux dans un secteur où Claude a repéré une résurgence ; après avoir brassé un bon moment dans les buis et les ronces on arrive enfin à la grotte : il n'y a plus d'eau et on aperçoit un boyau légèrement descendant sur une quinzaine de mètres, un léger courant d'air sort du trou. Une désob semble envisageable pour une équipe motivée ; on continue jusqu'au pied de la falaise et on topographie un beau porche d'environ 10m de développement. Tous les trous sont pointés au GPS ( après recherche bibliographique, la résurgence semble déjà connue du GS Hauteville qui la donne pour 3m de développement avec des coordonnées un peu différentes ).
Guy Lamure (CR terminé le 10/08 après quelques amicales relances de JP).
Dimanche 17 juin : Vercors
Part. : Fabien, Patrice Tordjman, Serge Caillault
Objet : trouver et faire la traversée du Pirate sur les hauts plateaux et parler du projet de publication d'A travers le Karst n°2.
Comme je risque d'être en avance, je passe boire le café chez Alex et Sév'. Ils sont décollés depuis peu mais dans une tenue correcte. Alex me dit toute son admiration pour mes prestations médiatiques... On parle de la Pierre et autres foutaises. Je ne les sens pas très motivés pour aller creuser sous la pluie et moi non plus d'autant plus que je n'ai qu'un short et un T-Shirt !
Je file vers 10h15, je suis à la bourre puisque je devrais déjà être à Corrençon... Je retrouve les 2 larrons autour d'un café. Plusieurs patati et patata plus loin on se décide à monter au Pirate. Il pleut. La marche d'une heure se transforme en marche de 2 heures mais tout va bien. Arrivés à la cabane du Grand Pot on fait demi-tour, le sentier était bien avant ! Finalement on fini par trouver le trou. On fait la traversée à l'arrache, short, frontales pourries et 15 m de dyneema... C'est pas génial mais c'est sympa comme petite traversée. La sortie est assez épique, il grêle et je n'arrive pas à m'extraire du puits d'entrée avec mes Salomon toutes neuves qui patinent dans la semoule ! Heureusement, nous ne sommes quand même pas n'importe qui, et mes camarades me tirent à grands coups de dyneema ! Retour sous la pluie, on est quand même passé entre les éclaircies !
Vous pourrez lire le résultat de cette virée dans le prochain ATLK, à paraître début 2002.
Compte-rendu de Fabien.
Dimanche 17 juin : Bouches-du-Rhône
Temps de plongée 77 mn
Profondeur 12.50 m
Zone d'entrée de la résurgence de Port Miou
Objet : balade
Arrivée à Cassis le samedi où la ville sent déjà la crème à bronzer et les tongs. Petit bain de mer afin de reprendre les sensations du poisson et voir si mes branchies fonctionnent toujours. En fin d'après-midi alors que le soleil éclaire majestueusement la grande falaise, je vais faire un repérage de la mise à l'eau. Je passe près de la crique du Bestouan. Encore un monstre spéléologique avec ses 3 km de rivière!! Une merveille. Arrivée sur la presqu'ile le canyon moitié mer moitié calcaire se dessine comme un gros serpent échoué sur le karst. Le bleu est azur et émeraude par endroit, les pins embaument et les cigales sont fatiguées de chanter. Ambiance calanques ! Dimanche matin c'est le départ pour Port Miou. Le portage n'est pas très long mais il faut descendre par un chemin escarpé les falaises du canyon et longer les pontons de ce port naturel. Le mistral souffle et le soleil brille mais la calanque est protégée. Nous palmons en surface environ 200 à 300 m. Les bateaux bondés de touristes aux couleurs des protées, font l'éloge de ces cathédrales de pierre et d'eau que sont les calanques, remontant aux temps ancestraux de leur naturelle construction. Nous nageons au milieu des coques au repos et des boutres vociférants. Nous longeons la falaise verticale et bien lisse et trouvons l'entrée, trou noir sortant de la roche. L'eau est floue. Drôle d'impression dans ces eaux cristallines aux dégradés de bleus et de verts. L'esprit est perdu ! Les yeux essayent de faire la mise au point, de zoomer mais rien n'y fait. Il faut accepter ce flou lumineux. Passé quelques mètres d'immersion la netteté revient. Les olothuries molles et les spirographes au panache déployé nous accueillent et nous montrent le fil d'ariane. A l'entrée nous trouvons la concierge, une petite langouste toutes antennes dehors. Dernières vérifications et nous suivons le fil concrétionné d'organismes vivants. Nous tombons rapidement sur les tuyaux des boues de Gardane. Alors que le noir est complet en se
retournant on voit le beau porche d'entrée, un vallon pont d'arc en miniature, aux teintes bleues roi. Dans la grotte les eaux douces et salées ne se mélangent pas. La limite entre les deux est bien nette et forme tour à tour un plafond ou un plancher virtuel. Emotion troublante et décor de fiction dans ce trou noir de la nuit des temps. Sommes nous dans la quatrième dimension ? Non simplement dans une rivière sans étoile. Les volumes sont immenses et la grotte bien taraudées. Nous fouillons dans tous les recoins pour se faufiler dans les petites galeries annexes. Deux beaux puits remontant nous accompagnent jusqu'à la surface dans une prison de pierre aux grilles rouillées comme ciel. Plus loin, en plafond un fil d'ariane part à la verticale dans une faille étroite. Le courant "d'eau" est aspirant et les bulles fusent à tout vitesse vers le haut. C'est un peu étroit et nous ne nous y engageront pas. Par contre le courant est lent mais franc et nous ressortons tranquillement vers la lumière. Nous rentrerons en longeant la falaise et en faisant le triste inventaire d'un cimetière d'objets posés sur le fond parmi les rochers et les posidonies : plombs de pêche, carcasse de voiture, épaves de bateau, batteries, fourchette, rasoir, ferrailles, plastique, bouteilles...un vrai supermarché!!! Mais heureusement la nature est là et nous fait oublier tous les déchets de ces gens peu responsables et les douleurs du portage du plongeur de base. Bien que peu fournis à cet endroit, la faune et flore méditerranéenne sont bien présentes avec ses vieilles, saupes rayées et castagnoles noirs, nudibranches aux couleurs fluo, nacres, éponges et gorgones...
Compte-rendu de Laurent Maldès.
Dimanche 17 juin : Vercors
Lieu : Vers la Balme de Rencurel dans le Vercors. Comme d'habitude quand il pleut...
TPST : 3 Hrs.
Participants : Séverine Andriot et Alex Pont.
Dimanche matin, nous voilà réveillés par la pluie ... deuxième WE de suite pourri, alors comme il faut bien sortir nous voilà partis pour notre trou. Vers 10h00 le directeur de la communication des tritons ( Dixit Fabien D ), passe prendre le café. Il monte dans le Vercors pour traiter une sombre affaire qui lui traverse la tête depuis quelques années. L'homme est fort occupé depuis qu'il passe à la radio, son travail le prend même le dimanche. Nous partons quand même vers 11h00, la pluie est forte et le moral bas. Notre grotte est toujours au même endroit, personne n'est venu bouger ces putains de blocs pour nous. Alors nous voilà en train de faire notre œuvre de bagnard : nous attaquons le déplacement d'une montagne. Je sais c'est très ambitieux, mais il faut bien toute cette ambition pour attaquer cette désob. Le courant d'air est glacial ( Séverine peut témoigner ), mais la désob au fond provoque quelques poussées d'adrénaline qui réchauffent le désobeur. Le fond est maintenant une "grande" salle dont le plafond et le fond "bougent", la montagne grogne. La prochaine fois il faudra revenir avec une scie pour couper une grande et bonne perche. Vers 16h00 nous rentrons sous la pluie.
Compte-rendu d’Alex
Réponse intime, donc, et néanmoins publique.
La première qualité de la pluie, c'est qu'elle mouille.
Or pour bien arroser cette ode à la grenouille,
Pas besoin de traîner ses Baudou à Kakouette !
Il vaut mieux se blottir à deux sous la même couette...
Car entre nous, Alex, cette histoire de désob
Evoque une cavité dont s'émouvrait ton zob !
Quant à vouloir prétendre, pour s'envoyer en l'air
Qu'il est indispensable d'aller six pieds sous terre :
Pourquoi se mortifier , au glacial courant d'air ?
Tant d'inconscience, chez ces deux-là, m'atterre !
S'agiter à ce point dans une "grande sale" qui grogne ?
Mais pour "aller au trou", ou bien "secouer la pogne" ?
Contre une énorme scie, quand les "putains débloquent",
Sa "grande et bonne perche", l'Alex nous la troque !
Nul quidam familier de ce milieu aqueux
N'oserait sans pébroque laisser traîner sa queue.
Arrachez vos défroques, sachez vous reposer :
Nous autres, à la chandelle, nous ne sommes préposés !
Le dimanche, en Rhône-Alpes, sourit aux soixante-neufs :
Attelez-vous donc à faire de beaux bébés tout neufs !
Exit - pour Séverine - le latex et les bottes :
C'est - je crois, le devine - Alex qui la botte !
Tâchez de réviser quelques postures tantriques :
Elles cultivent sans pareil la luxure et la trique !
Et puis que deviendrait votre nid sans son oeuf ?
Nous faudrait-il gober la grenouille et le boeuf ?
Las : épargnez-nous vos aventures humides :
Elles bouleversent par trop mon naturel timide.
En outre ce scénario, pour sembler pittoresque,
Se révèle picaresque - que dis-je - rocambolesque :
Emporté par l'élan, notre fornicateur
Trahit une émotion qui confine au burlesque,
Dont sa mine écarlate nous est l'indicateur.
Il s'emberlificote, bredouille presque grotesque,
Avoue, haletant, bavant la sueur qui dégouline :
"Mettre des zobs au fond stimule l'adrénaline"
Est-ce qu'il se croit bientôt à Couffin-Chevaline ?
Ou est-ce l'effet(sses) de ta présence, Séverine ?
Ce "vent glacial" donne-t-il une fièvre torride ?
La romance de l'amour n'a pas pris une ride !
Telle cette comédie qui eût gloire à son heure,
Où Cherbourg en musique dansait ses parapluies...
Ce qui montre que même un dimanche à 16 heures,
Il n'est jamais trop tard pour chanter sous la pluie...
Aldo
****************
Vendredi 29 juin 2001 : Vercors
Part. : Maurice Chazalet – J.P. Grandcolas – Guy Lamure – Benjamin Richard.
Massif de la Moucherolle – Corrençon-en-Vercors.
Objectif : reprise des coordonnées au G.P.S. de toutes les cavités du massif de la Moucherolle.
Résultats : 32 cavités pointées.
Zone couverte : du scialet des Lattes à la Nymphe en passant par le TA28, le Font-Bressand, l’Ourson, l’AG, Moussu, Kiravi, etc.
Temps nécessaire : 9H sur le terrain avec une pause bouffe au refuge de la Combe de l’Ours.
Météo : fort ensoleillement (coups de soleil assurés).
Objectif 2 : nettoyage de quelques objets non conformes avec le site déjà bien dégradé. Benj et Maurice ont été efficaces !
Compte-rendu de J.P. Grandcolas.
Dimanche 1er juillet 2001 : Hauts Plateaux du Vercors.
Participants : Fabien, Anouk, Matéo Darne, Laurence Tanguille, Benjamin Richard.
Lieu : Hauts Plateaux du Vercors, traversée du Pirate, Combe de Fer.
Départ de Lyon aux environs de 9h45 pour cause de soirée de Gala de GRS à Mions, la veille jusqu'à minuit… Il y a déjà pas mal de monde sur la route, ça sent les vacances ! Arrivée au golf de Corrençon vers 11h10. On se prépare et on décolle à 11h45 pour la Traversée du Pirate ; il fait assez beau mais il y a pas mal de nuages.
Les enfants râlent rapidement vu qu'il est déjà l'heure de déjeuner. On s'arrête pas très loin du Ranc de l'Abbé. Vers 13h30, nouveau décollage et moins de 3/4 d'heure après on est à l'entrée de la Baume des Pirates. On essaye de faire un pointage GPS, mais notre niveau d'étude n'est pas suffisant pour comprendre la notice ! D'ailleurs, sur la notice c'est écrit que cet appareil est tellement simple qu'il n'y a pas besoin de notice… Donc on s'en passe, on tâtonne, essai-erreur et au bout de 5 minutes ça marche ! L'acquisition est rapide. La Traversée des Pirates est pointée.
On s'équipe et on part faire un tour dans cette petite traversée sans grand intérêt. 1/2 heure après on est de retour au soleil par l'entrée supérieure que l'on pointe rapidement. Il est 16h et, après un bon goûter, on repart à flanc en direction de la cabane de Serre de Play (S.C. Dahut) puis de la Combe de Fer. Les enfants marchent super bien malgré la fatigue qui commence à se faire sentir.
On écrit un mot dans chaque cahier de chaque cabane, on regarde quelques trous à Benj, en pèlerinage sur les terres sacrées de ses ancêtres.
On est de retour vers 19h45 à la voiture, ça fait 8 heures qu'on crapahute… Après un MacDo à Sassenage, on est de retour à Saint Pierre vers 22h.
Compte-rendu de Fabien Darne.
Vendredi 6 juillet 2001 : Vercors
Sortie estivale et philosophico-psychologico-sociale au TA28 (qui n’a toujours pas d’autre nom alors que c’est quand même un trou !)
Participants : les profs, les étudiants et les RTT en goguette à Phil & Fab, Greg (Césame – futur Triton) & Benj, Jean-Phi.
Bon comme d’hab’ on s’est donné RDV vachement tôt à Saint Pierre (style 7h30 du mat’) et on en est parti vers 8h15, préparation " fine " du matos oblige… Arrêt à la boulangerie de Corrençon pour faire le plein, pause café chez le Père Noël de Toulon et début de discussion philosophico-psychologico-sociale, thème : familles, je vous hais, meuh ! Finalement on décolle de notre place de parking vers 10h15. Ca monte bien d’autant plus que ça papote, ça papote ; suite du feuilleton philosophico-psychologico-social : la peine de mort… Décidément le niveau monte aux Tritons !
On s’équipe et Benj et moi descendons rapidement voir ce qu’il en est. Bon, on savait déjà que quand Guy dit que ça passe c’est qu’il n’a pas désobé… Bref, après quelques pourparlers avec le Benj on décide d’élargir 2 passages avant le terminus, histoire de se simplifier la vie pour plus tard. Je sais que je me remercierai quand le trou fera moins 500 m avec plein d’autres passages étroits, glissants, froids et boueux… En attendant, ça commence à avoir de la gueule ! Un vrai trou, qu’j’vous dit, le futur spot de la Moucherolle !
Je perce quatre trous dans un nuage de monoxyde de carbone et d’huile mal brûlée ; aujourd’hui ça ne ventile pas trop. Ca va doper ! Pendant ce temps, Greg, Philou et Jean-Phi déséquipent le P 43 de l’autre branche. On remonte faire le tir, Benj pose les fils aux bornes de la pile : rien ! On réessaye, on met 2 piles en série : toujours rien ! Ah, ce qu’on aime ça ! Jean-Phi se dévoue pour aller vérifier le bourrier. Apparemment, 2 fils se touchaient faisant court-circuit. On réessaye : boum ! Ah, là ça va mieux ! Greg et Benj y retournent, pendant que les plus vieux se dorent la pilule entre 2 nuages. Nos 2 benjamins (et oui !) se gazent encore un peu, mais ils aiment ça, à défaut d’autre chose… Jean-Phi quant à lui fait sa rééducation en essayent de planter un spit au-dessus du puits d'entrée, c'est dur ! Puis il va faire son deuxième tour dans un trou de la journée : le TA21 juste à côté, juste étroit. Et c’est à nouveau le cérémonial de la mise à feu : détorsader les fils de la ligne, poser l’un des 2 sur une des bornes de la pile, décompter de 3 à feu ! et faire contact avec l’autre borne. L’inconvénient c’est que ça ne marche pas ! Aujourd’hui n’est pas un beau jour. Je me dévoue à mon tour pour vérifier toute l’installation, refaire les contacts du déto en place, changer de ligne mais c’est peine perdue, manifestement c’est le déto qui est HS ! Nos vieux déto rouges commencent à être bien oxydés et le fait de détordre le fil pour les mettre en place doit souvent le sectionner. Greg descend fixer un nouveau déto sur l’ancien et là ça part. On peut alors respirer avec délectation un nouveau mélange gazeux style vapeurs nitreuses mâtinées d’HCl, le pied ! Bon le chantier avance quand même et l’on peut voir une suite bien engageante avec un écho… Un nouveau tir (réussi du premier coup celui-là) et Benj, dopé par des mélanges illicites à faire pâlir un coureur du Tour de France, force le passage à la Lamure pour se redresser au dessus d’un élargissement du méandre en forme de P 10. Au bout, c’est à nouveau étroit, il faudra chantier à nouveau.
On décide de remonter car il est tard et l’overdose n’est pas loin… Il est 19h au moins quand on redescend dans la vallée. Au passage, certains manifestant des comportements associaux, incivils voire répréhensibles ; plusieurs détours par différentes parties des installations défiguratives de la Moucherolle compliqueront grandement l’assise des passagers arrières de la voiture (comprend qui peut !). A l’arrivée, on est contrôlé positif par le juge de course qui nous disqualifie, mais on s’en fout parce qu’on se dope sans faire de compétition !
Au retour, on pense à Alex et Séverine qui doivent être bien seuls et qui s’ennuient sans doute, alors on passe chez eux. Apéro, bière, discussion philosophico-psychologico-sociale : le mariage. C’est fou ce que le niveau est haut chez les Tritons ! On mange des pâtes (ça c’est normal) et on boit, tout va bien, on reste positif !
Retour très tardif sur Saint Pierre après une course sur l’autoroute, qu’on a gagné. C’est la seule chose qu’on ait gagné aujourd’hui !
Qui a dit que les spéléo ne se dopaient pas ?
Qui a dit que les spéléo ils allaient sous terre parce qu’au fond ils sont pas si cons ?
PS : il reste 1 litre de mélange dans le trou et mon pied de biche.
Compte-rendu de Fabien Darne.
Stage initiateur international Juillet 2001
Encadrement : Rémy LIMAGNE, Béla BALA’ZS, Didier CAILHOL, Jean-Marc RIAS, Pascal BETEILLE, Benjamin RICHARD, Philippe KERNEIS et Lorenzo‘s FAMILY.
Stagiaires : de la région Toulousaine jusqu’à la Normandie en passant par Marseille et la Bretagne.
Date : du 7 juillet 2001 au 14 juillet 2001.
Tests techniques : Le dimanche avec Lorenzo à la Baume des Crètes arrêt vers –100m et le lundi la falaise pour tous le monde.
Stage Initiateur (2ème partie) : Gouffre de Jérusalem, sentier karstique de Montrond, gouffre des Biefs Boussets, gouffre des Ordons et journée topographie.
Compte-rendu de Benjamin Richard.
Premières nouvelles du Gouffre des Partages
(1er août 2001)
La première équipe (6 participants : Fabien Darne – Bertrand Hamm - Guy Lamure – Alex Pont – Benjamin Richard – Greg du Césame) est sortie de 6 jours au fond samedi soir (28 juillet), le bilan de cette sortie de 125 heures nous laisse des espoirs pour notre prochaine sortie.
Nous avons trouvé dans le Labyrinthe des Passions (réseau en bas de l'Eclipse) une suite, c'est une petite galerie, avec une bonne étroiture au milieu, au bout il y a un P15, avec une salle de 20 m de diamètre. En bas il y a du CA, et plusieurs galeries à explorer...
Nous avons aussi fait une escalade dans une trémie au fond de l'Eclipse : montée de 80 m et du CA, mais ... les blocs tiennent par habitude, et leurs habitudes ne semblent pas trop figées ...
Sinon nous avons fait beaucoup de topo et de re - topo ( plus de 2 km ), le développement dépasse 23 km, la profondeur frôle les -1100 m.
La suite, fin Août ...
D’après un mél d’Alex Pont.
Comte rendu de l’expédition
du 1er au 11 août 2001
Equipe
: Philippe Monteil, Grégory Guillaume et Jean-François Rodriguez, déjà sur place : Benjamin Richard.Durée prévue : six jours sous terre.
Objectifs : explo/topo dans la Planète des Singes, à la recherche de la diffluence présumée de Z, simple visite dans Noces Blanches et explo/topo dans A l’Est d’Eden. Une pointe à –1000 n’est pas complètement exclue, mais reste secondaire et superflue.
Mardi 31 juillet & mercredi 1er août
Départ à 22h du M413 Gouffre des Partages à Vallon, Ardèche, pour le M413 Gouffre des Partages à Arette, Pyrénées Atlantiques.
Greg roule toute la nuit, pendant que Philou et moi nous relayons pour dormir. Quelques pauses et un " secours " auprès de personnes qui ont voulu faire un soleil avec leur voiture plus tard, nous arrivons à Oloron vers les 6h. Nous nous octroyons alors trois généreuses heures de sommeil sur le parking du Leclerc, en attendant son ouverture à 9h.
Après les courses, départ pour Arette via Aramitz et la Pierre St Martin.
Nous recevons un accueil fort sympathique au chalet du Bracca. Le temps de dire qui nous sommes et ce que nous venons faire à Johan, le pair manant de l’ARSIP, puis nous allons prendre l’apéro à Baticotch car il est l’heure !
Fabien, Bébert et Benj nous accueillent à leur tour, il est 12h30, juste à temps pour un coup de muscat avant de passer à table. Dans l’après-midi, malgré les exhortations de Benj pour persuader Fab de redescendre avec lui dans le GDP, Beb et Fab nous quittent pour rejoindre leurs familles respectives.
Nous nous installons tranquillement, lentement même, la nuit n’a pas été des plus reposantes.
Après quelques aperçus historiques du gouffre de la part de Philou et Benj pour satisfaire ma curiosité, nous décidons d’attendre vendredi pour descendre, et Benj nous donne une liste des choses qui lui paraissent encore à faire au fond, ce qui nous permet de définir des objectifs intéressants bien que peu ambitieux (par exemple nous préférons rester au bivouac 1, malgré le désir de Greg de descendre à –1000).
Jeudi 2 août
Après une nuit très venteuse, qui a bien secoué ma tente, je me réveille à 7h, et profite du beau temps pour une petite promenade matinale en attendant le réveil du reste de la troupe. Vers 8h30, les marmottes sortent de leur trou ! Nous déjeunons puis allons dire un petit bonjour à Johan et lui expliquer notre programme des six jours à venir.
L’après-midi sera consacrée à la préparation de la sortie : Phil et moi à la bouffe, Benj et Greg au matos, puis chacun s’occupe de son matos perso. Nous avons de la chance : nos sherpas sont " légers ", par rapport à ceux de l’équipe précédente !
Vendredi 3 août
Benj, qui devait venir avec nous et ressortir dimanche ou lundi, change d’avis et nous plante à l’entrée du trou. Nous sommes tous un peu déçus, mais il a ses raisons, même si pour nous elles ne sont pas claires, et c’est peut-être aussi bien comme ça (ça nous évitera de toujours lui courir aux basques et à lui d’être toujours en train de nous attendre !).
Nous entrons sous terre vers 11h30. 1h30 plus tard, nous atterrissons tous les trois dans la salle Nine : il est 13h.
A 16h, nous sommes au vestiaire (Leurre de Vérité), dans lequel nous mangeons après avoir enlevé les pontos. Ensuite, nous ne faisons plus que de courtes pauses, et continuons la progression, avec nos encombrants et lourds sherpas (heureusement qu’ils sont " légers " !!!). Nous laissons le matériel de spéléo au carrefour de la Planète des Singes, puis nous finissons par arriver au bivouac, enfin ! Je commençais vraiment à fatiguer. Il n’y a que Greg qui prétend que ça va, mais je le soupçonne fortement de faire le fanfaron !
Il est alors 21h30, ce qui fait 10h de l’entrée jusqu’au bivouac de Tous les Matins du Monde.
Trois heures plus tard, le temps de nous changer, de manger et de nous installer, nous plongeons dans les bras de Morphée avec délices.
Samedi 4 août
Lever 9h, départ midi.
Il nous faut 3h pour atteindre une grande salle de la zone de la Planète des Singes, précédant de peu l’arrêt topo de Philou et Aldo en 97, Philou ayant des difficultés à retrouver le chemin emprunté alors, et certains passages nécessitant d’être équipés. Nous mangeons recroquevillés sous un bloc, pour garder un peu de notre chaleur, puis vers 16h, nous partons : Greg en explo, Phil et moi en topo. Le boîtier incassable du décamètre finit par casser, dans une jolie confluence entre deux petits cours d’eau. L’arrêt topo de 97 est enfin retrouvé, et l’explo continue jusqu’à 20h, heure à laquelle on décide de rentrer. 21h40 arrivée au bivouac. Nous cherchons un nom pour la salle dans laquelle nous avons mangé, finalement, ce sera le Dîner de Cons, salle à manger de la Planète des Singes…
Dimanche 5 août
L’objectif du jour est de retourner au fond de la Planète des Singes, et d’avancer sérieusement l’explo et la topo.
A 13h30 nous sommes au Dîner de Cons, où nous mangeons une barre, puis nous commençons la topo. Aujourd’hui, Philou et Greg font la topo pendant que je vais voir devant ce que donne la suite (si suite il y a). Phil & Greg topographient un méandre amont, jusqu’aux petits ressauts d’où je suis parti. Pendant ce temps, je m’attaque à une escalade dans une cheminée de pierres mal fixées, qui restent assez facilement dans la main. C’est pourtant bien ordonné, incliné comme une strate normale, mais complètement fragmenté et jointoyé par de l’argile. Je ne m’y sens pas vraiment à l’aise ! Mais il y a un courant d’air aspirant, et en opposition, au lieu de détacher les pierres, je les encastre un peu plus dans la paroi, alors je continue. Après cette cheminée (4 à 6 m de hauteur), une petite salle avec un puits remontant, d’où s’écoule un ruisselet (celui qu’on retrouve dans les passages topographiés hier, apparemment), puis une étroiture toujours dans le même matériau, et j’arrive à un puits d’au moins 10-15m, avec une impression de volume due sans doute au bruit d’eau assez fort qui en provient. Par contre, je ne vois pas bien comment il sera possible de descendre, vu l’état des parois…
Topo jusqu’à ce puits, puis pendant que je descends, mes co-équipiers vont faire un bouclage topo par un passage supérieur au méandre. Pour ma part, je perds le courant d’air dans ce puits, dans lequel tombe une petite cascade (plus petite que ne le laissait espérer le bruit). Le ruisseau s’enfonce ensuite très vite, dans un méandre étroit (mais pénétrable, avec un peu de temps et de patience !), très haut, et profond de trois à quatre mètres dès les premiers pas. J’essaie une petite pointe, mais c’est trop étroit pour un aperçu rapide. Je ne me suis engagé que de 4-5 m, mais j’ai déjà du mal à revenir !
C’est décevant, par rapport à ce que cela laissait espérer. Nous considérons comme terminé le travail dans le secteur. Il resterait une escalade d’une vingtaine de mètres à faire, peut-être, et ce méandre, éventuellement à finir d’explorer et topographier, mais bon courage ! Sur le retour au bivouac, nous rééquipons la main courante du Chaos de la Zizanie, puis arrivons à minuit.
Lundi 6 août
Philou voulait faire un bouclage topo dans la rivière, au niveau de Circulez Y’a Rien à Voir ! Nous y allons Phil et moi, pendant que Greg reste au bivouac, au chaud (il s’est plaint du froid aux pieds presque toute la journée d’hier), et fait un peu de rangement. Il nous faut 2 h, de passages bas et rampings mouillés, puis nous mangeons, et Philou propose une promenade jusqu’au Big Blues, le siphon à –700, histoire d’occuper le peu de temps qu’il nous reste. Greg prend sa combinaison, en vue du passage de Germinal, pour jeter un œil au volume de la salle Patrick Roy, alors que Phil & moi restons en sous-combi. C’est vraiment une promenade, au bord d’une rivière, avec une plage même par endroits ! Il nous faut à peine ¾ h pour atteindre le siphon. Greg s’enquille dans Germinal, pendant que nous attendons près du siphon.
Nous trouvons deux jolies créatures à draguer au bord de l’eau, pendant que Greg se perd dans les gros volumes (deux aphénops, qui se débattront courageusement presque trois minutes dans l’alcool !). Jonction à la voix avec Greg par un petit boyau en rive droite, juste au début du siphon, mais Greg ne nous a pas entendus de son côté. Philou est de plus en plus convaincu que la diffluence de Z est au niveau du siphon.
Retour en flânant sur la plage, délires de feux de camps et de jolies filles en mono-kini ! 18h20 nous sommes au bivouac, qu’allons-nous faire pour occuper autant de temps libre ? Nous préparons l’expé de demain pour Noces Blanches et A l’Est d’Eden, et faisons l’inventaire de la pharmacie. Greg prend ses chaussettes en photo…
Mardi 7 août
Lever 8h-8h30. 10h30 départ pour Noces Blanches (commencerions-nous à être au point pour décoller le matin ?). Nous tournons un peu en rond dans la rivière, dans Retour vers le Futur, pour trouver le shunt.
Nous laissons le matos (topo et bouffe) vers l’entrée de A l’Est d’Eden, pour pouvoir faire la visite tranquillement. Erreur ! Au fond, après avoir admiré de nombreuses fleurs de gypse et autres merveilles minérales, nous trouvons une galerie donnant sur un puits, méandre, re-puits, avec ruisselet, tout cela non topographié, et peut-être même non exploré !! Nous décidons de retrouver les sherpas pour manger, puis de revenir avec le matos topo, et tant pis pour l’Eden ! Il y a du travail à faire ici. Mais c’est facile à dire tout ça. Au retour vers les sherpas, nous tournons en rond, cherchons notre chemin dans un dédale de galeries sur plusieurs niveaux, et nous finissons par sortir et retrouver les sacs, mais il est déjà 16h. Nous sommes assez découragés, et fatigués. Tout le monde semble d’accord pour laisser tomber. Nous ne sommes pas fiers, mais nous préférons laisser le boulot qu’il y a là pour une autre expé. Retour au bivouac à 18h20.
Nous faisons l’inventaire complet du matos, en fait de tout ce qui n’est pas nourriture, Philou prépare le bidon de bouffe pour demain (pour la remontée), on mange et dodo dès 10h30.
Mercredi 8 août
Aujourd’hui c’est la remontée !
Lever 8h, inventaire bouffe après le déjeuner, rangement et préparation. Nous décollons à 10h30. Nous ne voulons pas traîner, alors " tabaz " jusqu’à la rivière (Leurre de vérité). Nous arrivons aux pontos vers 13h30. Petit casse-croûte, puis nous nous enfilons dans le Ramping du Troisième Type, sans ponto, le niveau d’eau étant très bas. Je dis bonjour à un myriapode, qui prenait le frais sur un rocher émergeant des eaux, et m’éclate en suivant Philou et Greg. J’aurai quand-même mouillé un peu les coudes et les genoux. Nous sommes à la base des puits à 16h. Greg râle un bon moment parce qu’il n’a pas de bloqueur de pied, et moi parce que j’ai les jambes qui fatiguent et que je m’empêtre dans les cordes. Autant le moral était bon, voire excellent, dans la rivière, autant ça n’allait pas fort dans les puits. Enfin, Philou me suit patiemment, et nous finissons par émerger (éterreger ?) à 19h. Wouah ! Il fait beau, le paysage est magnifique, l’air sec et juste frais, quel plaisir d’être à l’extérieur !
Philou est prêt le premier, et part tranquillement, Greg le suit peu après, puis je me mets à leur courir après. Je les perds, et rentre tranquillement en me repérant au pic d’Arlas et au Murlong (heureusement qu’il fait beau !). J’arrive à 20h10 à Baticotch, où je trouve Benj seul, prêt à partir pour l’UK4. Bon, Philou et Greg se sont arrêtés en route pour m’attendre. Ils n’arriveront que vers 21h. Apéro devant une superbe mer de nuages, cassoulet puis dodo.
Jeudi 9 août
Grasse mat pour les flemmards, puis descente au Bracca pour une douche nécessaire ! Johan nous invite à manger avec lui, en compagnie d’autres spéléos, puis dans l’après-midi, nous l’aidons à préparer la sangria pour le rassemblement ARSIP. Et un seul verre sera prélevé pour goûter, malgré ce que s’empresseront de dire les mauvaises langues ! (de toute façon, ceux qui étaient penchés sur les deux gros bidons pour y couper les morceaux de fruits n’avaient pas besoin de boire…) Benj ressort de son trou et nous rejoint à Baticotch.
Vendredi 10 août
Nous allons voir la Verna. Avec une autre équipe de quatre, ce qui nous permet de nous rendre compte des dimensions de la salle, en nous séparant. Benj nous fait visiter la galerie de l’Aranzadi, en haut de l’escalade du même nom, puis nous allons voir l’amont.Nous tournons un moment au fond de la salle (Benj dit que ce n’est qu’une galerie…) le Chevalier, pour trouver la suite, mais quand nous finissons par la trouver, Greg nous dit qu’il en a marre, que ce n’est pas beau, rien à voir, on fait que marcher… Il a le moral très bas, mal à un genou, et la fatigue qui s’est accumulée n’arrange pas les choses. Je pense, de toute façon, qu’il doit exprimer un sentiment assez général, même si personne ne l’avoue, car nous décidons d’un commun accord de faire demi-tour.
Le retour vers la Verna se fait beaucoup plus rapidement que l’aller, et nous y arrivons juste comme l’autre équipe se prépare à descendre l’Aranzadi, c’est à dire que nous nous trouvons à l’opposé. Nous les regardons évoluer le long de la paroi, puis traverser la salle : quatre petites silhouettes qui avancent régulièrement, là-bas tout en bas. Cette salle est vraiment impressionnante ! Il faudrait y faire un rassemblement du type Bal des Vampires, pour profiter d’un éclairage plus intense.
Un petit tour au café de Burguburu (orthographe ?) à St-Engrâce, puis nous remontons dans notre cabane.
Samedi 11 août
Préparation du départ.
Phil et Benj vont à l’AG de l’ARSIP, pendant ce temps Greg et moi faisons l’inventaire et le rangement de la cabane, et quelques portages à la voiture. Dans l’après-midi, nous allons au rassemblement ARSIP, à la Maison de la Pierre, où chaque équipe présente les actions effectuées cette année. C’est génial cet échange d’informations, cette coordination des expés et des explos. Après cela, tout le monde se retrouve au chalet du Bracca pour faire honneur à la sangria, qui se boit très bien (Philou et moi pouvons le confirmer), puis nous partons vers 20h ou 21h. Et, si nous étions descendus à trois, dans la Ford Fiesta de Greg, avec le matériel, encore à l’aise, nous nous sommes retrouvés à quatre pour la remontée ! C’était épique, mais passons. Nous sommes arrivés à Vallon vers 6h, puis après un petit déjeuner et un casse-croûte à la Grotte des Huguenots, Greg a ramené Philou et Benj à Lyon.
Compte-rendu de Jean-François Rodriguez (Césame)
SORTIE A LA VERNA
Vendredi 10 août 2001
Vers 10h00, Philou, Jef, Greg & Benj descendent au Chalet du Braca. Benj qui est sorti la veille au soir du Pozzo Estella (-800, 15 km) doit se laver ! !
Au chalet on s’arrange avec Pierre Callot qui amène Yohan le permanent, la fille de Kiki et Gilbert un ancien (il a même fait de la spéléo avec Grandcolas pour vous dire s’il est ancien !)
En effet, ils vont visiter la galerie Aranzadi et Pierre a un beau 4x4, alors autant en profiter pour monter le plus près possible de l’entrée du Tunnel EDF.
On se donne rendez-vous à Saint Engrace chez Dominique Prébende (là carrément ancien il a du faire de la spéléo avant Letrône !)…
A la fin de la piste carrossable, on laisse la fiesta de Greg, juste devant une belle espagnole qui s’habille pour visiter le Réseau de la PSM (-1400, 54 km) avec des collègues à elle de même nationalité. Greg et Jef qui n’ont pu prendre le 4x4 faute de place en profitent pour voir les seins de la belle espagnole. Il y avait si longtemps …(et après 6 jours de camping dans le GDP ça manque !) C’est vrai qu’elle est mignonne pour une espagnole ! Bref on les laisse s’équiper et on monte à la cabane. Il y a encore du chemin malgré le 4x4, je repense aux explos d’antan où ils partaient du bas de la vallée, la marche d’approche était le plus dur !
A la cabane on se restaure. Evidemment on a oublié le pain dans la voiture, mais nos amis nous en offrent et le reste de spaghetti dans le ziploc c’est tip-top ! Enfin voilà passés les espagnols, il n’y en a vraiment qu’une de mignonne et elle vient nous demander de l’eau en français ! (c’est pas possible que ce soit une espagnole…). Bref, ils rentrent dans le tunnel, où nous leur indiquons qu’ils trouveront leur bonheur, nous nous équipons et entrons à notre tour dans ce tunnel EDF.
Arrivés à la Verna nous voyons les espagnols disparaître dans l’amont et nous descendons au fond de la salle, 90 mètres de dénivelé plus bas pour atteindre les cordes de l’escalade de la galerie d’Aranzadi. Nos 4 amis nous suivent de loin. Quand nous arrivons à l’entrée de la galerie, nos 4 amis sont au fond de la salle (décidément, ça fait une impression de grand cette salle …) On fait un rapide petit tour dans la galerie, oh les remplissage, oh les concrétions, oh le méandre du Baron, le siphon de sable avec la désob de Quefelec, Benj nous conte l’historique des explos numéro de page à l’appui c’est géant … Sur le retour, on attend que l’équipe ait fini l’escalade, on fait une photo de groupe et Benj et Phil se dépèchent de descendre pour essayer d’éclairer un peu cette salle. Descendeur en zéro sans skif de rappel, grandes enjambées dans les gros galets du fond de la Verna, remontée en courant de l’autre côté et Phil et Benj arrivent à l’entrée de la Verna côté tunnel. Phil est limite taquet 180 mètres de dénivelé cumulé en 5 minutes…
Mais le spectacle en vaut la chandelle… Les acétos de Jef et Greg brillent sur la paroi de la galerie puis au fond de la salle, alors que celles de nos 4 amis illuminent le croissant de 40 mètres de large pour 20 mètres de haut de la galerie Aranzadi. Benj a l’idée de se mettre au niveau de la cascade et là c’est nickel, sa lampe éclaire le plafond et je prends alors visuellement conscience du volume de cette salle quasi sphérique de 190 mètres de haut pour 250 mètres de diamètre horizontal. Les quelques 45 millions de mètres cube s’éclairent timidement à mes yeux " zébaillis ", c’est quelque chose cette Verna ! Après que Greg et Jef m’aient rejoins, on part vers l’amont retrouver Benj et explorer la salle Chevalier. Elle est pas mal aussi : c’est une galerie qui fait penser à " Chérie j’ai rétréci les gosses ". On essaie de poursuivre au fond il y a une escalade puis on surplombe la suite du réseau. Il est déjà tard et Greg veut rentrer alors on fait demi-tour. Je reste seul au fond de la Chevalier pendant que les 3 autres rentrent, Greg à gauche, Jef en bas au milieu et Benj à droite. Cela nous permet de prendre aussi conscience du volume de cette galerie (salle Chevalier) et ben l’eau a dissout ici (et même si 10 sous c’est pas cher, ça fait du volume).
Sur le retour on retrouve nos 4 amis d’Aranzadi, on sort après une brève visite à l’entrée d’Arphidia (+150/-500, 25 km) et on se retrouve assis devant un pastis chez Maïté (la muse du coin). On discute le coup avec Philippe Cassé et Beluche des Ramassis qui sortent de 2 jours d’explo dans le Rateau (Arresteliako Ziloua +550/-285, 54.8 km) puis on se rentre à Baticotch où il fait un froid de canard, un ciel parsemé d’étoiles et parfois découpé par des étoiles filantes
Compte-rendu de Philippe Monteil
REFLEXIONS & RASSEMBLEMENT 2001
Par Benjamin Richard
" Les Arres forment un grand segment vaguement circulaire. Les sommets du massif d’Anie le limitent à l’est et au sud-est. Au sud, des échines plus modestes, assez loin en Espagne,
sous lesquelles nous pensons que se fait le partage de eaux souterraines. A l’ouest, en même temps d’ailleurs que se perd l’aspect rocheux et désert, pointent les alpages de Sampory et d’Eraïcé. Tout le paysage est traversé par ce que les géologues appellent un fossé tectonique. Celui-ci barre un rectangle de 5 kilomètres de long environ sur 500 mètres de large. L’est du rectangle est en creux dans la montagne, alors que l’ouest est en saillie, en horst comme on dit, et domine de 4 à 500 mètres les gorges d’Ehujarre, dont la trouée monumentale servait de passage aux pèlerins en marche vers Saint-Jacques-de-Compostelle.Sous terre, nous savions que la Pierre Saint Martin longe d’assez loin la lèvre nord du fossé. Il était donc fort improbable que, tant au sud qu’au nord, d’autres rivières n’empruntassent pas ces parcours quasi obligatoires parce que faits de failles importantes. "
(Jusqu’au Fond du Gouffre, Corentin QUEFFELEC, 1968).
Quelques uns d’entre nous ont assisté au rassemblement ARSIP il y a peu. Outre les nouvelles explorations sur le massif, Baïlando, UK4, Souffleur, M413… nous avons eu l’impression qu’il y avait un énorme travail de fait sur Anialarra ; d’une part avec SC.Avalon et d’autre part avec Rodez & Alpina.
Les dernières explorations d’Avalon nous montrent que la célèbre trémie du Pozo Estella semble être le terminus définitif du système AN3-AN519-AN6-AN51.
Ce n’est pas pour autant que l’exploration d’Anialarra touche à sa fin et ceci pour plusieurs raisons :
Premièrement car tout le Pozo Estella et notamment la trémie terminale est parcouru par un énorme courant d’air aspirant. Pour en avoir fait la comparaison avec les Partages, le terme énorme n’est pas de trop pour ce courant d’air.
Deuxièmement la rivière de l’AN3 et le collecteur de –600m de l’AN8 semblent être l’(unique ?) et même gros collecteur du système d’Anialarra. D’une part parce que leurs situations géographiques sont voisines (les 2 drains sont dans le même axe). D’autre part, les mesures de débits d’Eric Boyer dans l’AN8 (50-60L/s) et des estimations récentes de Paul et d’Eric dans le Pozo Estella (40L/s) confirment cette hypothèse.
Tout va bien pour l’instant mais il reste des points d’interrogations non négligeables et plus ou moins abordés au rassemblement…
En effet, regardons tout d’abord les courants d’air dans l’AN3 : pas de problème mais dans la trémie amont du collecteur de l’AN8 : aïe ! où va ce satané courant d’air ? Peut-être dans la trémie du Phou-Dingue à –200m dans l’AN8, oui mais le courant d’air n’est pas dans le bon sens et nous sommes dans un ancien réseau fossile assez loin du socle !
Ca se complique, mais ce n’est pas terminé ; en effet si les débits semblent correspondre il y a une différence de plusieurs années entre les deux périodes de mesure des débits donc méfions nous.
D’autre part, et là, cela nous concerne il y a le 413 ? Quoi ? Mais le 413 ne se trouve pas sur Anialarra. Il ne l’est pas mais une partie de ses eaux seulement…
C’est à n’y rien comprendre ! Eh oui même si la coloration de 1994 est en grande partie complètement foireuse, sur un point elle ne peut être remise en cause. En effet les fluocapteurs de la trémie amont du collecteur de l’AN8 ont été très positifs ce qui nous montre bien qu’une partie de la rivière Z se dirige vers l’AN8.
Mais avec tout ça la rivière du Pozo Estella est-elle celle de l’AN8 ? Encore et toujours : peut-être…
Revenons au rassemblement, cet été l’Alpina Millau et la MJC Rodez étaient en prospection entre le terminus de l’AN3 et la trémie amont de L’AN8. Ils ont notamment revus l’AN0, l’AN9…
Mais Eric sans doute très impressionné par le terrible courant d’air du Pozo Estella nous a bien dit que l’Alpina et la MJC pensaient déjà à l’année prochaine et songeaient fortement au rééquipement de l’AN8 pour l’été 2002. Mais il nous a bien fait comprendre aussi que l’AN8 est monstre dans son genre. En effet je vous rappelle que l’AN8 est un –800m et outre les 400 premiers mètres de puits classiques PSM il faut se trimbaler pas mal de ficelle pour aller au fond… Il lui faudra donc de l’aide…
Ah ! mais si l’AN8 sera équipé l’an prochain, profitons pour faire une coloration souligne Paul.
Pourquoi pas ? Mais où ?
Pour l’été 2002 colorer une fois de plus le 413 pour situer la 2ème diffluence n’a pas été envisagé. Colorer le Pozo Estella via le Pozo Ibarra (AN519) semble jouable et beaucoup plus intéressant pour Anialarra et aussi pour nous.
Mais nous avons notre carte à jouer l’année prochaine si l’AN8 est réexploré, pour réaliser la jonction M413-AN8 : soit par les niveaux fossiles de –200m (à bout de souffle - siphon d’argile AN8 et le courant d’air est dans le bon sens !) ; soit trouver la 2ème diffluence du 413.
Concernant la diffluence elle est située théoriquement entre -450m et –700m bien que vers –700m le seul candidat potentiel étant le " Big Blues ". Mais celui-ci est assez bas (-701m) et bien décalé par rapport à l’AN8, d’autant plus que la rivière Vasco-Occitane dans l’AN8 est sur le socle. Il faut remonter plus haut dans les Partages pour trouver des candidats potentiels : la zone de la baïonnette semble être excellente. Dans tous les cas il faudrait pouvoir suivre l’eau de très près. Présent au rassemblement nous avons pu attraper R. Maire pour lui exposer notre problème.
Résultats : il faut chercher là ou il y a des accidents géologiques mais pas forcément des accidents importants (une faille à 60°, l’épine, la baïonnette, 37.2…), bref tout repasser en revue…
Des brèves du rassemblement ARSIP :
Arresteliako Ziloa
: c’est fait ! 54km800 (devant la PSM): c’est maintenant le grand réseau de la Pierre. A noter les pointes prévues cet été au fond du Kursk n’ont pas encore eues lieu.Baïlando lezia : pincement vers –500m malgré le gros courant d’air qui parcours le trou.
Les Zozos : le méandre à –380m qui arrêtait les explorateurs n’a pu résister à J.M.E. Il y avait un écho à l’époque et cet écho est en fait un puits oui mais pas de bol c’est un puits qui remonte, dommage pour eux. Le méandre lui continu en face toujours aussi étroit sans courant d’air… Souhaitons-leur bon courage ! Les vieux du coin leur ont parlé de l’amont du Z17 qui est à priori plus intéressant puisque parcouru par du vent, pour l’année prochaine…
Pozo Estella : une pointe au fond n’a rien donné. Continuation du travail de topographie de la cavité notamment des amonts. A noter qu’Avalon a coloré le FR3 (80g seulement de fluo) et la rivière du FR3 serait un affluent du Pozo Estella. La rivière était verte quand l’équipe du fond remontait résultat confirmé par Eric qui visitait le gouffre au même moment. Cette coloration lève donc un vieux doute de plus de 25 années d’existence.
MJC Rodez : reprise de l’AN0 seul le vent passe dans la trémie du fond. Travail de désobstruction jugé trop important.
SORTIES EN ESPAGNE
Lundi/mardi 7 & 8 aoùt 2001 : Sima UK4 (-717m)
Participants : Benjamin RICHARD, Pierre Callot, Gaël ENAUD, Olivier ?
T.P.S.T : 23h
Installation d'un bivouac au terminus du trou dans la gueule de Moloch et exploration dans les niveaux supérieurs de la Gueule de Moloch (E25m) et désobstruction de la trémie terminale.
Jeudi 10 aoùt 2001: Pozo Acuarios ou AN51, système Anialarra (-648, 11km).
Participants : Benjamin RICHARD, Fritz Kunzel, Lieven Demeyere, Oswald Pauwels, Paul De Bie.
T.P.S.T: 10h
Portage et installation du bivouac peu avant le terminus du trou vers -620m.
ANIALARRA
par Paul de BieAprès 3 semaines sur le Massif de la Pierre-St-Martin et notamment sur la zone d'Anialarra (versant Espagnol) le 5ème "Anialarra Interclub" peut annoncer les résultats suivants :
1) Comme accès au Système d'Anialarra nous avons utilisé l'AN51, gouffre très peu visité (probablement plus jamais après sa découverte et explo en 1986). Equipement, re-spitage important (30 spits posés), topo et déséquipement ont pris 5 à 6 journées de travail. Très beau gouffre vertical, la base des puits est à -387m.
2) Ce gouffre nous déposait de façon "facile" dans les amonts du système, l'élargissement de la jonction à -420 m (extrêmement étroite) avec le reste du réseau a pris qq. heures. Ensuite 2 raids avec bivouac au fond du réseau à -648; un de 3 jours (Paul & Fritz) et un de 2 jours (Mario & Tom). Malheureusement, malgré beaucoup de travail de désob dans un réseau que nous y avons trouvé l'année dernière et qui avait l'air de dépasser la trémie terminale, LA grande suite ne fut pas trouvée... Alors, déséquipement du bivouac de -600...
3) Topo + explo dans les amonts (entre -450 et -350) : 6 journées y furent consacrées. Au total, AN51 inclus, 2 km de topo ont été faits, dont 560 m de première. +/- 150 m de première n'ont pas encore été topographiés. A noter : découverte d'un drain amont important, qui se dirige vers le N-E. Explo + topo sur 350m dans une galerie très jolie, section 5x5m. Fin dans une grande salle, avec 4 départs différents de taille importante, bon C.A., arrêt sur rien. C'est pour 2002!
(NB: le développement total du Système d'Anialarra est maintenant 11 km pour -648m, pour 8,3 km déjà retopographiée).
4) Coloration vers -75 du Gouffre de Caou-Couges (FR3). Fluocapteurs posés dans les affluents en rive droite du collecteur d'Anialarra. Le FR3 donne accès à une rivière souterraine, malheureusement impénétrable vers l'aval. L'issue des eaux était inconnue. Notre travail topographique des dernières années a repositionné de façon considérable le réseau d'Anialarra et la rivière du FR3. Il s'avérerait de plus en plus que le FR3 n'était qu'un affluent de l'Anialarra. Et en effet : l'affluent à -480m (qui sort au pied d'une trémie tout à fait impénétrable) était positif (à l'oeil + fluocapteur très positif), alors confirmation officielle : le FR3 est un affluent de l'Anialarra, guère 60 m en vol d'oiseau sépare les deux...
5) 7 à 8 journées de dure désob dans l'AN60 (-95) dans un méandre avec C.A. glacial & bestial vers -40m, au-dessus le P30. Elargissement de ce maudit méandre sur +/- 25m. Nous nous approchons d'un grand puits (mais on ne le voit toujours pas, tous ce qu'on voit c'est encore 5 m de boyau de 70x20 cm) car la résonance devient de plus en plus formidable : plus de 10 secondes d'écho après un tir. Ce gouffre se situe au-dessus du Système d'Anialarra, pas loin de l'AN3-Pozo Estella, à une altitude de 2150m, il y a au moins 450 m à descendre avant d'arriver dans le Grand Canyon Fossile de l'Anialarra. Bien que ce soit qu'une 5ème entrée au réseau, la perspective de faire un gouffre de -450 en première nous parait tout à fait excitante !
6) Faute de temps, uniquement 4 journées de prospection (3 sur les amonts, 1 sur l'aval).
7) 3 journées de désob dans un trou souffleur situé au-dessus de l'aval du Système. Cela ne passe pas encore, mais l'espoir est grand d'y trouver un accès qui donnera après la trémie terminale...
8) Entre les actes : traversée de la PSM (SC3-Verna) en 13 heures par 3 de nous (merci aux club anglais qui a permis d'utiliser leurs équipements dans le SC3).
9) A signaler : grâce aux 2 relais de surface de radio VHF (sans nécessité d'un opérateur sur place), et nos radios souterraines, une parfaite communication a été réalisée entre le bivouac souterrain vers -600m, et le camping Ibarra à Sainte-Engrâce (à 15 km en vol d'oiseau) et le camp d'altitude. Merci Herman et Erwin.
10) Et bien sûr : les nombreux et inévitables portages et marches d'approche pour installer le camp d'altitude vers 2100 m, les stations radio, etc...).
Voilà, peut-être pas encore la grande suite du Réseau, mais on a fait ce qu'on pouvait.
(Aujourd’hui, premier jour de boulot pour moi: première question de mon patron : "et t'es bien reposé maintenant après 3 semaines de vacances ?".
Ont participé :
Belgique - SC Avalon (organisateur) : Rudi Bollaert, Paul De Bie, Filip Declerq, Herman Jorens, Annemie Lambert, Mario Lebbe, Wilfried Speelmans, Annette Van Houtte, Michaela Vandecasteele
Belgique - SC 33 : Oswald Pauwels
Belgique – Technico : Tom Van Rooy, Ulrik Potters
Belgique – Styx : Lieven Demeyere
Pays-Bas - Speleo NL : Tjerk Dalhuyzen, Erwin Lokhorst, Monique Vollenga
Catalunya : Fritz Kunzel *
France – Tritons : Benj Richard
* F.K. est décédé en plongée courant septembre.
Pour l'Anialarra Interclub,
Paul De Bie - SC Avalon
Belgie/Belgique/Belgium
Visit our website at:
http://users.skynet.be/avalon
Dernières nouvelles du Gouffre des Partages
(24 août au 2 septembre 2001)
En attendant un CR plus complet je vous livre à chaud les dernières nouvelles du GDP.
La dernière équipe de l'année est sortie vendredi du gouffre en le déséquipant après 130 hrs sous terre (6 jours). Nous étions 4, et avons passé 3 nuits au fond. Nous avons exploré la galerie entrevue en juillet dans le réseau du labyrinthe des passions (aval de l'éclipse). Nous avons topographié environ 300 m de galerie direction N-NE. C'est un amont bien ventilé qui se développe dans les calcaires primaires. Le réseau se met en charge régulièrement, arrêt sur trémie. Les autres jours ont été consacré à diverses topographies entre - 1000 et -700. Les perspectives de développement au fond vers l'ouest ne semblent pas simples. Néanmoins il reste deux objectifs très intéressants pour l'année prochaine. Le premier est que la rivière que nous perdons à l'amont de l'éclipse est pénétrable, .... entre les blocs, et près de l'eau, mais pénétrable. Le deuxième est que la trémie du fond de l'éclipse ( escalade de juillet ) est fortement ventilée ...
Plus de détails bientôt sur les sites de l'ARSIP et des Tritons.
Ont participé à cette sortie : Bertrand Houdeau - Séverine Andriot – Laurent Cadilhac – Alex Pont.
D’après un mél d’Alex Pont.
Des nouvelles d’Ecosse
Merci pour la Gazette Tritonesque n°23 , très impressionnante! Produire des rapports d'activités n'a pas été le point fort des Tritons de ma génération , quoique plusieurs aient fait des efforts méritoires , j'apprécierais si tu pouvais m'envoyer les numéros futurs électroniquement, merci d'avance.
" Avant d'être un groupe spéléo , les Tritons sont avant tout un club de copains " .
J.P. Grandcolas - Sept 97 Autrans , Vercors .
Salut ,
J'ai cherché l'origine de Grandcolas dans le dictionnaire étymologique des noms de famille ; Colas est une abréviation pour " petit Nicolas " , ton nom complet signifie donc :
" Grand Petit Nicolas " . Sûrement un surnom amusant pour un Colas de grande stature et qui est devenu un nom officiel le jour ou un moine l'a inscrit pour la première fois dans un registre de naissance ou autres. Sans aucun doute, ça doit te faire une belle jambe de savoir ça !
Merci pour la réunion Tritonesque de Sept. 97 dans le Vercors. C'était la première fois que je voyais la génération première en entier ou presque ,et bien sur , les générations qui ont suivi la nôtre , le clan est en bonnes mains.
Les Laurent, Roger et Gisèle ont fêté l'âge de la retraite en " montant " nous retrouver quelques jours en Ecosse. Voilà longtemps que Roger rêvait de visiter la grotte de Fingal sur l'île de Staffa dans les îles Hébrides.
C'est une île volcanique où une couche de lave d'une vingtaine de mètres d'épaisseur présente un aspect unique . cette même couche de lave se retrouve en Irlande du Nord dans une formation appelée " the giants causeway " , " la chaussée des géants "dans le country d'Antrim. En se solidifiant lentement , cette couche de lave s'est cristallisée et le résultat est une profusion de piliers hexagonaux presque verticaux par endroits, tordus et tourmentes ailleurs . La mer y a creuse quelques grottes peu profondes mais spectaculaires. Selon les marées la grotte de Fingal peut se visiter en ( petit ) bateau. Les colonnes forment par endroit des escaliers naturels qui rendent les visites pédestres faciles. Rien de bien spéléologique dans tout ça, pas de formation karstique et la grotte ne fait que 80 mètres de profondeur mais l'aspect de ces colonnes de basalte , tronquées ou pas est extraordinaire. Mendelson y a trouve l'inspiration pour son " Hebridan overture " , ouverture pour une série symphonique sur les îles Hebrides . C'était superbe , et physiquement juste a la portée des papys que nous sommes devenus ( contre notre gré ! ).
Tout ça ne nous a pas inspiré à écrire une ouverture symphonique , mais certainement à goûter une douzaine de whyskies de Malt de " behind thefaggots ", ( endroit très secret mais que je connais bien ) , et que nous avons bu avec enthousiasme et recueillement à la santé entre autres des Tritons, y compris les anciens et les futurs !
On a réminiscé , on a parlé du bon vieux temps , de spéléo , du Spitzberg , de nos exploits , on a dépoussiéré notre répertoire de chansons paillardes, ressuscité Brassens , revu les vieilles photos , parle des disparus , picolé, baffré, refait le monde, philosophé, déconné, bref ce fut super.
Et donc , s'il te plaît , à partager aque les copains tritonnants.
Bonne tinuation !
Georges ( Mac ) Arnoux , Barry
Stolt Offshore Limited
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georges.arnoux@stoltoffshore.comTchao Roger
Roger Delmas
s’est éteint ce lundi 23 juillet 2001 suite à une imprévisible et brève maladie, à Saint Martin de la Cluze au sud de Grenoble. Il avait 77 ans. Peu chez les Tritons ont eu le plaisir de le connaître, certains n’auront connu que le studio de Villard-de-Lans qu’il mettait généreusement à notre disposition.Personnage chaleureux, curieux, attentif, j’aurais aimé partager encore un peu avec lui notre passion commune...
J’avais plaisir à lui envoyer cette Gazette des Tritons qu’il " dévorait " et conservait pieusement. Avec quelques années de moins, il aurait bondi avec nous pour explorer les dernières découvertes !
Il n’a pratiqué la spéléo qu’assez tardivement en compagnie de son fils Marc, inscrit aux Tritons cette année encore avec sa compagne Jacqueline.
Roger et Marc avaient " débarqué " chez les Tritons en 1987 à la recherche d’un club sympa qui puisse encadrer leur nouvelle passion : la spéléo.
Roger aimait le Vercors sur lequel il a vécu pendant de longues années en compagnie d’Annie et de ses 5 enfants ; il nous a accompagné dans plusieurs sorties ; à 65 ans, il avait réalisé un de ces vieux " rêves ", aller au fond du Gouffre Berger, il en sortit cassé mais heureux d’avoir vaincu le gouffre !
Ses cendres seront dispersées le dimanche 30 septembre à midi du sommet du Cornafion dans le Vercors. Le Cornafion, un des sommets visé lorsque nous faisions des relevés de coordonnées sur le lapiaz de la Moucherolle avec Guy Lamure !
Adieu l’ami.
Jean Philippe.
Le studio de Villard-de-Lans appartenant à la famille Delmas est à vendre.
Quelques dates à retenir
Les sorties programmées
Le coin des stages 2001
Changement d’adresse – téléphone – nouveau mél
Divers
Tim Grandcolas
est né le 20 juin 2001.Sites très intéressants à consulter
:Quelques autres dates qui peuvent intéresser :
- 3e Assises nationales de l’environnement karstique
- 11e Rencontre d’octobre (thème : Captures et réorganisations des circulations karstiques)
Lisle-en-Rigault (Meuse) : 6 - 7 octobre 2001
- 5e Rencontre nationale jeunes spéléos
Dans le Gard : 13 - 14 octobre 2001
Véronique Borel – Le Guen
1956 – 1990
ou " les dessous de la petite histoire ".
Qu’est-ce que Véronique Borel a à voir dans La Gazette des Tritons, me direz-vous ?
Et d’autres, moins cultivés, se poseront la question de savoir qui est cette Véronique Borel ?
A la première question, je répondrai : " Pas grand chose, certes ! Le siège des Tritons et 4 membres de ce club sont domiciliés à Saint-Pierre-de-Chandieu, … et Véronique est enterrée dans le cimetière de ce village de 4000 habitants du sud-est lyonnais !
Les incultes restent perplexes ! Qui est cette Véronique Borel ?
En fait, un jour de 1990, c’est par hasard que j’ai lu un article sur Le Progrès annonçant les obsèques de Véronique Borel à Saint-Pierre-de-Chandieu.
Véronique Borel est née en 1956, elle est issue d’une famille, implantée à Saint-Pierre-de-Chandieu depuis plus d'un siècle (d’après les informations gravées sur la pierre tombale familiale).
Compagne de Francis Le Guen, plongeur parisien avec son frère Eric, elle plonge également. Elle a participé à l’expédition-plongée de Cocklebiddy (Nullarbor – Australie) en 1983. Son expérience hors du temps dirigée par Michel Siffre à l’aven de Vallat Nègre sur le Causse Noir, la fait connaître du grand public. En effet, elle resta confinée 111 jours dans cet aven, du 18 août au 29 novembre 1988. Ce fut le record du monde. Un ouvrage " Seule au fond du gouffre " fut publié en 1989.
En septembre 1989, en compagnie de Francis, elle filme lors d’une plongée dans le Frais-Puits, importante émergence de type vauclusien à proximité de Vesoul, en Haute-Saône.
Sa dernière grande plongée a eu lieu dans le gouffre de Padirac (Lot) en octobre 1989.
Elle mit fin à ses jours le 18 janvier 1990.
Jean Philippe Grandcolas
avec la collaboration de Damien Grandcolas
Sur le site Tritons :
http://lestritons.sont-ici.org
http://clandestritons.multimania.com
dans la rubrique Espace adhérent, vous avez accès à l'annuaire des Tritons et à quelques photos de la sortie de Bip Bip et Thierry à la Grotte Vallier.
Fabien
Info de dernière minute :
Jean-Marc Lebel
, plongeur et spéléo de Nancy, avec qui nous avons eu le plaisir d’explorer le réseau du Chaland, en Haute-Saône et vidés quelques bouteilles, nous a quitté ce 14 septembre 2001.Site Tritons
- concept : Fabien Darne.http://ffspeleo.fr/club/tritons
Pour ceux qui ne lisent pas Spelunca ou qui ne reçoivent pas toutes les nouvelles, et qui néanmoins s’intéressent à la SPELEO !
Copie (message reçu de la liste spéléo) pour Info....!!!
Objet : Re: New World Record established in Cave Voroniya (Abkhazia, Western Caucasus)!
Nouveau record du monde à Voroniya (Abkhasie, Caucase occidental)!
Chers amis,
D'abord, je suis désolé d'écrire en anglais, mais mon français est très mauvais...
Comme vous le savez certainement, en septembre dernier notre équipe (MTDE-Team), composé de spéléos espagnols, français, russes et ukrainiens (tous membres de l'Association Spéléo d'Ukraine), a arreint la profondeur de -1410 m dans le gouffre de Voronya (Masif de l'Arabika, Caucase occidental, République d'Abkhasie), lors de l'Expédition "International Voronya - 2000".
Hier, nos camarades ukrainiens, poursuivant l'exploration à partir de ce point, sont descendus jusqu'à -1680 m. Ils se sont arrêtés au sommet d'un puits de 50-70 m, et l'exploration continue !!
Amitiés,
Sergio Garcia-Dils de la Vega
Chef d'expédition de "International Expedition Voronya-2000, 2nd stage"
P.S.: Voici l'info officielle d'Alexander Klimchuk:
UN NOUVEAU RECORD DU MONDE DANS LE MASSIF DE L'ARABIKA
MASSIF, CAUCASE OCCIDENTAL
Information préliminaire
J'ai le plaisir d'informer tous les spéléologues et karstologues qu'un nouveau record du monde a été établi au tout début du nouveau siècle. Il a été établi le 6 janvier à Voronja cave, Massif de l'Arabika, Caucase occidental, par l'expedition de l'Ukrainian Speleological Association conduite par Yury Kasjan (Ukraine).
Précédemment (années 80) la cavité avait été explorée jusqu'à un méandre impénétrable à -340m. Située à proximité du système Arabikskaja profond de 1110m (Kujbyshevskaja - Genrikhova Bezdna) et de Kujbyshevskaja cave, Voronja était considéré comme une partie du système, mais pas reliée directement.
En 1999 l'expédition Ukr.S.A. a revu la cavité et trouvé deux lucarnes dans le puits de 60m, l'une à -200m et l'autre à -240m, toutes deux donnant accès à de nouvelles branches. La seconde branche conduit vers Kujbyshevskaja et a été explorée jusqu'à -500m environ, sans connexion directe. La première branche donne accès à une série de puits. L'exploration s'est arrêtée à -750m en 1999, par manque de matériel.
L'expédition de l'Ukrainian Speleological Association, tenue en août-septembre, a poursuivi jusqu'à -1410m. Pendant la première partie de l'expédition la cavité a été explorée jusqu'à -1200 m. Dans la deuxième période, dans la première quinzaine de septembre, avec des participants franco-espagnols (également membres de l'Ukr.S.A.) dirigés par Sergio Garcia-Dils, le gouffre a été exploré jusqu'à 1410m de profondeur.
L'expédition actuelle a débuté le 25 décembre. Le 2 janvier le camp souterrain a été installé à -1200m. Le 3 janvier, l'équipe a débuté l'exploration au-delà du terminus de -110m, et le 6 janvier la profondeur de 1680m a été atteinte. Au-delà s'ouvre un puits de70m environ.
C'est la dernière information reçue de Kiev par téléphone le 7 janvier. L'exploration continue, aussi on peut supposer que la profondeur de Voronja dépasse maintenant 1750m.
Plus de détails plus tard.
Le potentiel de profondeur du système est illustré par la coloration effectuée en 1984, entre Kujbyshevskaya Cave et la grosse source Reproa située sur la rive de la Mer Noire. L'entrée de Voronja est située environ à 2230m d'altitude.
Membres de l'Expedition:
Yury Kasjan, Poltava, Ukraine (leader)
Nikolay Solovjev, Kiev, Ukraine
Yulija Timoshevskaja, Poltava, Ukraine
Oleg Klimchouk, Kiev, Ukraine
Denis Provalov, Kiev, Ukraine
Konstantin Moukhin, Moscow, Russia
Sergej Zubkov, Kiev, Ukraine
Vitalij Galas, Uzhgorod, Ukraine
Anatolij Povjakalo, Poltava, Ukraine
Dmitrij Skljarenko, Moscow, Russia
Ilja Zharkov, Sverdlovsk, Russia (Pennsylvania, USA)
Cordialement,
Alexander Klimchouk
Et n’oubliez pas, le premier mardi de chaque mois, réunion " principale " Tritons au C.D.S. – c’est l’occasion de parler spéléo (et autres) ou tout simplement de se retrouver.
N’hésitez pas à faire passer dans les colonnes de cette Gazette vos comptes-rendus, vos infos, vos coups de gueule,...